Les déchets radioactifs
"443 réacteurs nucléaires sont en fonctionnement, répartis dans 30 pays."
Les déchets radioactifs sont des substances radioactives pour lesquelles aucune utilisation ultérieure n’est prévue ou envisagée.
Une substance radioactive est une substance qui contient des radionucléides, naturels ou artificiels, dont l’activité ou la concentration justifie un contrôle de radioprotection.
Les déchets radioactifs ultimes sont des déchets radioactifs qui ne peuvent plus être traités dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de leur part valorisable ou par réduction de leur caractère polluant ou dangereux (Code de l’environnement, article L 542.1-1).
La production d’électricité, mais aussi les hôpitaux, les universités et certaines industries non nucléaires génèrent des déchets radioactifs. Toutes les réglementations propres aux déchets en général s’appliquent aux déchets radioactifs.
Mais les déchets radioactifs émettent des rayonnements et présentent de ce fait un risque spécifique pour la santé de l’homme et de l’environnement.
Il convient donc de les gérer avec des précautions particulières, depuis leur production jusqu’à leur destination définitive.
La création de filières d’élimination adaptées constitue un enjeu majeur pour l’ensemble des acteurs en présence, les industriels, les autorités réglementaires, les pouvoirs publics, les communautés locales et la population.
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On distingue ainsi plusieurs catégories de déchets :
- les déchets à vie très courte (VTC) dont une partie importante résulte des applications médicales de la radioactivité (diagnostics ou thérapie) et dont les éléments radioactifs ont une période inférieure à 100 jours ;
- les déchets de très faible activité (TFA) qui proviennent de l’industrie nucléaire, en particulier des opérations de démantèlement des installations. Il s’agit de pièces issues du découpage d’équipements et de gravats très faiblement contaminés ;
- les déchets de faible et moyenne activité à vie cour te (FMA-VC) qui proviennent principalement de l’industrie nucléaire, mais aussi de quelques laboratoires de recherche ;
- les déchets de faible activité à vie longue (FA-VL) qui sont principalement soit des déchets contaminés par du radium (appelés « radifères ») et qui ont notamment pour origine l’utilisation de matières premières naturellement radioactives dans des procédés industriels, la récupération d’objets contenant du radium et l’assainissement de sites pollués, soit les déchets « graphite » qui proviennent du démantèlement de l’ancienne filière française « uranium naturel graphite gaz » de réacteurs nucléaires ;
- les déchets de moyenne activité et à vie longue (MA-VL) qui résultent essentiellement du traitement des combustibles usés (gaines du combustible usé, boues issues du traitement, etc.) et de la maintenance des installations nucléaires ;
- les déchets de haute activité et à vie longue (HA- VL) qui sont des matières non recyclables issues du traitement des combustibles usés des centrales nucléaires
L'entreposage des déchets radioactifs :
De la production au stockage actuel ou futur, en passant par le conditionnement et le transport, la gestion des déchets radioactifs passe par des étapes d’entreposage. Zone d’attente, de refroidissement ou encore maillon d’optimisation de la chaîne de gestion des déchets, l’entreposage est une disposition nécessaire et complémentaire au stockage. Un point commun entre ces étapes : elles sont nécessairement limitées dans le temps.
“ Un entrepôt, c’est une installation spécialement aménagée où l’on place les déchets radioactifs pendant un temps limité, avant de les ressortir pour en faire autre chose”, schématise Jean-Michel Hoorelbeke, directeur adjoint des programmes à l’Andra. L’entreposage n’est donc qu’une étape vers la solution de référence retenue par la France pour la gestion de ses déchets radioactifs, qui est le stockage.
“L’entreposage est d’abord une nécessité pour les déchets radioactifs qui n’ont pas encore de stockage opérationnel”, toujours selon Jean-Michel Hoorelbeke.
L’entreposage et le stockage
Selon l' IRSN
(Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire)
Les installations d’entreposage sont conçues pour accueillir les colis de déchets pendant une durée limitée. Le stockage est le stade ultime d’une filière et suppose le dépôt définitif des colis ou, du moins, l’absence d’intention de les reprendre. Cela signifie naturellement que les dispositions retenues doivent permettre de protéger l’homme et l’environnement aussi bien à court qu’à très long terme.
Les déchets à vie très courte (VTC), dont le niveau de radioactivité disparaît quasi- totalement en quelques dizaines à centaines de jours, sont entreposés un temps suffisant pour décroissance avant élimination (circuit des déchets hospitaliers notamment).
Les déchets de très faible activité (TFA) sont stockés dans un centre de stockage situé à Morvilliers (Aube) et exploité par l’Andra. Leur volume total, après démantèlement du parc électronucléaire, est estimé entre 1 et 2 millions de m3.
Les déchets de faible et moyenne activité à vie courte ( FMA- VC , appelés aussi FA-MA ou déchets « A ») sont incinérés, fondus, enrobés ou compactés. Ils sont la plupart du temps cimentés dans des conteneurs, métalliques ou en béton. Ils sont stockés dans deux centres de surface : celui de la Manche, fermé depuis 1994 car ayant atteint sa capacité nominale de 527 000 m3, et celui de l’Aube, ouvert en 1992 et exploité depuis par l’Andra.
Les déchets de faible activité à vie longue (FA-VL) sont entreposés par les producteurs en attente d’une solution de stockage.
Les déchets de moyenne activité et à vie longue (MA-VL, appelés aussi déchets « B ») sont compactés ou cimentés, et forment ainsi des colis qui sont entreposés sur leur lieu de production.
Les déchets de haute activité et à vie longue (HA-VL, appelés aussi déchets « C ») sont vitrifiés ; il s’agit de l’incorporation d’effluents très radioactifs dans du verre en fusion.
Selon Greenpeace ,
Sur leur site et Dans un rapport daté du 30 janvier
Il fut un temps où l’industrie nucléaire, pour cacher ces vilains déchets radioactifs, se contentait de les jeter à la mer. Aujourd’hui, elle propose à nouveau de dissimuler les déchets les plus dangereux en les enfouissant à 500 mètres sous terre, à Bure, dans la Meuse. C’est le projet Cigéo, qui pose en réalité plus de questions qu’il n’apporte de réponses aux enjeux des déchets hautement radioactifs : risque d’incendie et d’inondation, corrosion des conteneurs, incertitudes sur l’évolution des sous-sols et impossibilité de revenir en arrière si, enfin, une solution technique était trouvée par nos descendants au cours des siècles à venir.
Pourquoi cela nous concerne-t-il toutes et tous ? D’abord parce qu’aucune région n’est aujourd’hui épargnée par la présence de ces déchets nucléaires. Ensuite parce que, depuis des décennies, leur volume ne cesse de croître sans qu’aucune solution pérenne n’ait encore été trouvée, jusqu’à la saturation.
« La majeure partie de ce combustible irradié reste entreposée dans des piscines de refroidissement sur les sites des réacteurs, qui manquent de défenses en profondeur, comme le confinement secondaire, et sont vulnérables à une perte de refroidissement »
« Les déchets radioactifs font partie des principales préoccupations dans les enquêtes d’opinion sur le nucléaire. Préserver le mythe selon lequel une solution aux déchets nucléaires se profilerait à l’horizon est essentiel à la survie du parc actuel de réacteurs nucléaires »
Le rapport de Greenpeace, recommande d’entreposer les déchets les plus radioactifs en subsurface, dans l’espoir que les scientifiques mettent au point un jour une solution plus satisfaisante pour l’enfouissement profond. « Enfouir ces déchets de manière totalement irréversible dans les profondeurs souterraines, sans aucun espoir de changement de stratégie, fait subir aux générations futures un problème de pollution souterraine quʼelles vont découvrir et dont elles vont souffrir, sans aucun moyen de le résoudre ».
" Au cours de la demande de brevet, une étude de faisabilité a été réalisée. Elle déclare qu'il n'éxiste aucun autre procédé de ce type dans le monde. Même conclusion de la part du directeur du pôle Européen de plasturgie, ainsi que du Centre Technique Industriel de la Plasturgie et d'ingénieurs travaillant dans le secteur nucléaire et de l'atome."
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Le stockage en couche géologique profonde à l’international
Le stockage en couche géologique profonde est aujourd’hui considéré par la plupart des pays concernés comme la solution de référence pour la gestion définitive des déchets de moyenne ou haute activité et à vie longue.
Le sujet fait l’objet d’échanges réguliers au niveau international.
Certains pays disposent aujourd’hui d’installations souterraines accueillant des déchets radioactifs, notamment les États-Unis, l’Allemagne et la Finlande.
La loi de 2006 sur la gestion des déchets nucléaires a confirmé l’option d’un stockage réversible dans une couche géologique profonde d’argile pour les déchets de haute activité et à vie longue. La conception de cette installation destinée à protéger l’homme et l’environnement des risques radiologiques liés à ces déchets sur des centaines de milliers d’années, a été confiée à l’Andra.
Il s’agirait d’une installation située à 500 m de profondeur dans une couche d’argile dont les propriétés sont proches de celles actuellement étudiées dans le laboratoire souterrain situé sur la commune de Bure. Cette installation est destinée à accueillir différents types de déchets HA et MAVL.
La capacité de cette installation à contenir suffisamment longtemps les radionucléides au moyen des différentes barrières interposées entre les déchets et les écosystèmes de surface est l’enjeu de sûreté principal pour le long terme.
Il s’agit, en particulier d’étudier et de discuter des évolutions très complexes à long terme du système et leurs incertitudes : radiolyse, réactions chimiques, interactions entre les matières radioactives stockées, les constituants des colis et l’ouvrage (métaux, bétons, etc.), endommagement de l’argilite par le creusement, hétérogénéités locales de la roche saine, pour ce qui a trait au comportement à long terme de l’ouvrage et de son contenu.
"Centre industriel de stockage géologique " (Cigeo)
Le projet Cigeo consiste à enterrer les déchets à 500 mètres de profondeur dans une couche d'argile de 160 millions d'années. Pendant les cent premières années, ces résidus ultimes de retraitement des barres de combustible des centrales nucléaires resteront accessibles aux générations futures si une solution plus satisfaisante émerge. Ensuite, les galeries seront fermées et c'est l'argile qui fera office de barrière anti-radioactivité.
De nouveaux programmes sont en cours pour accompagner la démarche d’expertise de l’Institut sur plusieurs points clés pour la sûreté du futur stockage. Il s’agit notamment des effets de l’excavation sur l’endommagement de la roche, des impacts des produits de dégradation des matériaux introduits dans le stockage (béton et composés métalliques) sur les propriétés de confinement de l’argile, ou encore de l’évaluation de l’efficacité des scellements des ouvrages souterrains.